Aidance et répit : quelles solutions pour soulager les aidants ?

Aider une personne en situation de perte d’autonomie (vieillissement, handicap, maladies invalidantes) requiert beaucoup d’énergie et peut être épuisant tant sur le plan physique que sur le plan psychologique.

En France, ce sont près de 11 millions d’aidants qui s’occupent d’un proche, dont 6,5 millions de personnes qui exercent, en parallèle de ce rôle contraignant, une activité salariée. Une préoccupation croissante pour la question des aidants repose sur une réalité démographique qui ne peut plus passer inaperçue. D’ici 2030, on estime qu’un salarié sur trois en France sera aidant. Le sujet de l’aidance ne cesse de gagner du terrain en France, avec une part des aidants actifs en croissance.

 

Les solutions de répit, des moments de repos pour les proches aidants

Afin de favoriser le repos des proches aidants, la loi du 28 décembre 2015, relative à l’adaptation de la société au vieillissement, instaure un nouveau droit : le droit au répit pour les proches aidants.

En 2023, le Ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a annoncé le lancement d’une deuxième stratégie nationale pour les aidants. Parmi les mesures principales annoncées, on retrouve le « renforcement et le développement de l’offre de répit, tant sur le plan du maillage territorial et de la capacité de réponse, que sur le type de réponses apportées et leur adéquation aux besoins ».

En effet, il n’est pas évident de dégager du temps pour soi quand on prend soin au quotidien d’un proche en perte d’autonomie. A cela s’ajoute souvent un sentiment de culpabilité, dégagé par le conflit entre les besoins de la personne en perte d’autonomie et ceux de ses proches, qui passent souvent au second plan.

Or, pour pouvoir continuer à accompagner ses proches et garder un bon équilibre de vie personnelle et professionnelle, il est fondamental de s’accorder des moments de repos.

Les solutions de répit pour aidants sont distinctes et concernent aussi bien les aidants que les personnes accompagnées. Pour un maintien de l’aidé à domicile, les aidants peuvent s’orienter vers les professionnels du domicile, le baluchonnage, la garde à domicile ou la garde itinérante de nuit. En établissement, le proche en perte d’autonomie peut bénéficier de l’accueil de jour, l’accueil temporaire ou encore l’accueil familial. Il existe aussi des séjours adaptés, permettant à l’aidant de se détendre et se retrouver avec son proche dans des structures aptes à de garantir une continuité des soins.

 

Les solutions de répit, un apport positif aux aidants et aux aidés

Que ce soit pour quelques heures, quelques jours ou pour une période plus longue, différentes solutions de répit existent pour contribuer à répondre aux besoins des aidants et des personnes accompagnées.

Toute personne prenant soin de manière très régulière d’un proche en situation de handicap malade ou âgé peut faire la demande de répit.

Les solutions de répit donnent l’occasion aux aidants de prendre du temps pour eux et prendre soin de leur santé. Ça leur permet d’être épaulés dans les actes du quotidien et les démarches, et d’être relayés à leur domicile ou en dehors.

Concernant la personne aidée, les solutions de répit lui laissent la place de bénéficier d’activités adaptées, sortir de son quotidien, découvrir d’autres lieux que son domicile, rencontrer d’autres personnes, échanger avec le personnel soignant ou médico-social, etc.

 

Les solutions de répit, des aides financières mobilisées

Pour les personnes âgées en perte d’autonomie, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut financer certaines solutions de répit, notamment un accueil temporaire en établissement ou en famille d’accueil. L’APA permet également de financer le relayage à domicile.

Pour les personnes en situation de handicap, la prestation de compensation du handicap (PCH) ou l’allocation d’éducation de l’enfant handicap (AEEH) peuvent financer des solutions de relayage à domicile. La PCH permet également de financer un séjour temporaire en accueil familial ou des séjours de vacances de répit.

D’autres dispositifs permettent de financer des solutions de répit. Ces financements sont proposés notamment par les caisses d’allocations familiales et les centres communaux ou intercommunaux d’action sociale (CCAS ou CIAS). Les caisses de retraite de base, les caisses complémentaires, les mutuelles ou les complémentaires santé peuvent contribuer à financer les solutions de répit via des aides extra-légales (via les fonds d’action sociale).

Par ailleurs, les banques et les sociétés d’assurances s’adressent de plus en plus aux aidants. Des produits de l'assurance dépendance permettent ainsi, entre autres, de financer des solutions de répit et de la suppléance à domicile.

Enfin, les services de relayage à domicile en mode mandataire en emploi direct sont éligibles au crédit d’impôt à hauteur de 50% de la rémunération et des cotisations sociales afférentes versées.

 

Pour s’orienter parmi la multitude de solutions de répit, et solliciter les aides financières et interlocuteurs adéquats, les Care Managers Sawa vous accompagnent dans la construction d’un projet de répit adapté à votre situation.

 

  • Sources : Stratégie de mobilisation et de soutien pour les aidants 2023-2027, vie-publique.fr, solidarites.gouv.fr, handicap.gouv.fr.

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